LES PRINCIPALES PATHOLOGIES DU SOMMEIL

L'insomnie

Il s’agit du trouble le plus fréquent. L’insomnie peut être passagère mais touche de nombreuses personnes âgées avec le vieillissement.

L’anxiété et la dépression sont deux pathologies qui peuvent provoquer des insomnies. L’inactivité, la maladie peuvent également être à l’origine d’insomnies.

On peut qualifier une personne d’insomniaque, dès lors qu’elle met plus de 30 minutes à s’endormir au moment du coucher ou qu’elle reste plus de 30 minutes éveillée en milieu de nuit et cela de façon fréquente.

2 types d’insomnie :

  • Insomnie chronique (au moins 3 fois par semaine, dure au moins 3 mois)
  • Insomnie de court terme

 

3 types de plainte :

  • Difficultés à s’endormir (le patient met plus de 30 mn à s’endormir)
  • Difficultés à maintenir le sommeil
  • Réveils précoces (à interpréter en fonction de l’heure du coucher)

 

Un diagnostic :

Il est nécessaire avant toute prescription de somnifères (environnement du patient, vie sociale, activités ?)

Il  repose sur l’association de plaintes du sommeil et  d’un retentissement sur la journée.

Attention :

  • Certains médicaments peuvent être « insomniants » juste par leur utilisation.
  • Un sevrage brutal de médicaments, comme les benzodiazépines, peut entrainer une insomnie de « rebond ».
  • Il peut y avoir plusieurs facteurs.

 

Les apnées du sommeil

L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées – hyponées obstructives du sommeil (SAHOS) est un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires.

Ce symptôme est fréquent avec l’avancée en âge. Il s’agit d’un arrêt de flux respiratoire pendant le sommeil.

Un dépistage est nécessaire. Le diagnostic est confirmé par un enregistrement du sommeil qui précise également le degré de sévérité du syndrome d’apnées du sommeil.

Les signes 

  •  Au cours de la nuit :
    • des ronflements,
    • des pauses respiratoires,
    • un sommeil agité et perturbé (micro réveils fréquents accompagnés de sensation d’asphyxie et d’étouffements)
    • un sommeil perçu comme non réparateur
    • des troubles nocturnes,
  • Des conséquences sur la journée :
    • une fatigue importante,
    • une somnolence dans la journée,
    • des troubles de l’attention, de la mémoire, de l’humeur.

 

Le diagnostic

  • La consultation médicale : identification des troubles – demande d’avis spécialisé (ORL) – utilisation d’échelles d’appréciation – recherche de facteurs de risques (cardio – vasculaire – hypertension artérielle – surpoids (calcul de l’IMC))
  • Le bilan sommeil : le bilan sommeil est pratiqué dans des unités dédiées où l’on réalise différentes mesures.
  • La mesure : l’importance de l’apnée du sommeil se mesure au nombre d’apnées/hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d’apnées ou d’hypopnées).
    • Entre 5 et 15 : apnée du sommeil légère
    • Entre 16 et 30: apnée du sommeil modérée
    • > 30 : apnée du sommeil sévère

 

L’évolution

  • Si le patient n’est pas traité :
    • Altération de la qualité de vie
    • Détérioration de son état de santé
    • Risque augmenté de problèmes cardio – vasculaires (troubles du rythme cardiaque – Hypertension artérielle – maladie coronaire – insuffisance cardiaque – accident vasculaire cérébral)
    • Problèmes de mémoire
    • Troubles de la vigilance
    • Souvent un diabète de type 2 ou  un surpoids/obésité sont associés.
  • Si le patient est pris en charge :
    • Régression des troubles respiratoires du sommeil
    • Atténuation de la fatigue
    • Amélioration de la qualité de vie

 

Le traitement 

Le traitement consiste : Ventilation par pression positive continue la nuit (ce traitement est toléré même par les personnes avec troubles cognitifs modérés)

ATTENTION

LES BENZODIAZEPINES ET LES SOMNIFERES AGGRAVENT LES APNEES DU SOMMEIL,

d’où l’importance de faire un diagnostic.

Le centre le plus proche

Hôpital Château Salins
Centre BioSerenity

40, rue de Metz
557170 Château Salins

Le syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos est un trouble chronique caractérisé par un besoin impérieux de bouger les jambes, associés à des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs survenant au repos. Si ces manifestations restent épisodiques, elles sont banales et ne nécessitent aucune consultation médicale.

Consultez si :

  • Les symptômes se répètent de plus en plus souvent
  • Ils perturbent votre sommeil et votre concentration dans la journée, et/ou retentissent sur votre humeur.

 

Comment les atténuer ?

On peut réduire le nombre ou atténuer l’intensité de ces manifestations.

Effectuer quelques gestes simples :

  • Dès les premiers signes : bougez, levez vous et marchez quelques minutes,
  • Massez les membres concernés
  • Appliquez des compresses froides ou chaudes ou relaxez – vous en prenant un bain chaud,
  • Concentrez tout votre attention sur une activité soutenue ( intellectuelle, manuelle ou ludique).
  • Adoptez une hygiène de vie saine :
  • Faire des exercices de strechting avant de se coucher
  • Couchez et levez à heures fixes, dormez suffisamment
  • Adoptez des activités relaxantes (yoga)
  • Evitez tout ce qui peut accentuer les symptômes (alcool – tabac – thé – dépense physique intense en fin de journée)
  • Conservez une alimentation équilibrée
  • Pratiquez régulièrement une activité physique  

 

Les règles à suivre en cas de traitement :

 Suivre les recommandations et le traitement prescrit,

  • Signalez tout effet secondaire ou baisse d’efficacité des médicaments pris,
  • Evitez toute auto médication supplémentaire,
  • Signalez à tout professionnel qui serait amené à vous prescrire un traitement.

 

Le traitement

  • Si carence en fer : supplément ferrique
  • Prescription de médicament spécifique qui doit être fait par un spécialiste sommeil ou neurologue

L'association France Ekbom

Pour vous informer sur le SJSR, être écouté et obtenir un soutien, vous pouvez vous rapprocher de l’association de patients

Association France Ekbom

4, allée de la Marjolaine
93300 Neuilly-sur-Marne

Les troubles du comportement liés au sommeil paradoxal

Le sommeil paradoxal est un stade de sommeil caractérisé par les rêves et les muscles sont atoniques. Dans cette pathologie, il y a une levée d’atonie musculaire. Les personnes vont bouger et vivre leur propre rêve sans toutefois quitter leur lit. Cette maladie est fréquemment associée au syndrome parkinsonien ou maladie à Corps de Lewy.

Le traitement :

  • Eviter les antidépresseurs qui peuvent aggraver les troubles du comportement,
  • Vérifier le risque de blessures du patient ou du partenaire qui partage le lit par l’importance des mouvements,
  • Sécuriser l’environnement,
  • La mélatonine est efficace.

 

 

 

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